1930 - CALZADA FERNANDEZ Amadéo

, par udfo31

Né le 17 août 1930 à Los Corrales de Buelna ( Cantabrie) Espagne. Son père s’exile en France à la retirade, le 8 février 1939, après la défaite de l’armée Républicaine espagnole. Amadéo reste à Santander en Espagne où il vit avec sa mère, ses deux frères et sa sœur.

Durant l’exil en France son père Miguel Calzada San Miguel, socialiste du PSOE et syndicaliste fait parti de l’équipe dirigeante de l’UGT( Union Générale du Travail) espagnol : il a été élu Trésorier national lors du congrès qui s’est tenu à Toulouse en septembre 1944, puis plus tard à la « Comision executive del PSOE ».Trifon Gomez San José est le président de l’UGT, Rodolfo Llopis Ferandiz* vice-président et Pascual Tomás* secrétaire général.

Son frère Miguel Calzalda est élu membre du Conseil général de l’UGT en exil en 1962 et membre de la Commission exécutive du PSOE en exil en 1964.

Toute la famille Calzada se regroupe à Toulouse en 1949.En 1950, Amadéo suit une formation d’ajusteur outilleur au lycée technique de la rue Valade. Son professeur est Jean Cassan, SFIO, adjoint au maire de Badiou, maire socialiste de Toulouse. A l’issue de cette formation Amadéo Calzada est embauché la SNCASE- Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud Est à l’usine de Saint-Eloi.

En 1950-1952, il travaille sur les avions de Marcel Dassault. Puis sur le démontage des outillages l’avion Armagnac à Blagnac. Il revient l’usine de Saint-Eloi et travaille sur l’outillage de Caravelle. En 1955 et 1956, il travaille sur les portes issues de secours de Caravelle à l’usine de Saint-Martin-du-Touch. Puis il revient l’usine de Saint-Eloi et travaille sur les pièces détachées de Concorde et d’Airbus.

A partir de 1966 il est élu délégué du personnel : il est le responsable Force Ouvrière de cette usine. Il fait progresser le nombre d’adhérents qui passe en quelques années d’une dizaine de membres à près de cinq cent au moment de son départ en retraite. Il est l’un des adjoints directs de Jeannot Massé*secrétaire général du syndicat de l’entreprise lequel succéda à Lucien Guittou mort prématurément à la l’age de 40 ans. Amadéo participes aux congrès de la métallurgie ainsi qu’aux congrès confédéraux Force Ouvrière. Il est le secrétaire général de la Fédération International de la métallurgie de l’UGT en exil.

Amadéo fut membre du Conseil Général de l’UGT et du comite directeur du PSOE en exil, il fut membre du groupe socialiste SFIO à l’Usine Saint Eloi.

De droite à gauche sur la photo, prise à la cantine de l’usine Saint Eloi : Amadéo Calzada, André Bergeron secrétaire général de la CGT-FO en 1986, Jeannot Massé, secrétaire des métaux et secrétaire adjoint de l’Union Départementale , Maurice Gendre ,secrétaire général de l’Union Départementale, Michel Huc, secrétaire général de la Fédération de la Métallurgie : André Bergeron et Michel Huc avaient fait le déplacement à Toulouse en novembre 1986 pour le départ en retraite d’Amadéo Calzada et de Jeannot Massé

Amadéo Calzada devient en 2000, Secrétaire du « Consejo General de Residentes Epañoles » à Toulouse et du « Consejo General de la Emigracion en France ».

En qualité de secrétaire de la « Casa d’España il demande, avec la présidente Madame Diniz, à Dominique Baudis, alors Maire de Toulouse, de réaliser un monument dédié à la « Retirada » : Ce monument fut inauguré le 12 février 2002 par son successeur à la Mairie, Monsieur Douste-Blazy. Cette sculture de Joan Jordá représente l’exil des Républicains espagnols traversant les Pyrénées : elle se trouve au jardin Claude Nougaro dans le quartier des Minimes.

Après 3 ans de guerre civile en Espagne et la défaite des Républicains espagnols, en mars 1939, plus d’un demi-million de réfugiés traversent les Pyrénées et arrivent en France : Toulouse en accueillera un grand nombre et deviendra la Capitale de l’exil des Républicains espagnols. La ville compte aujourd’hui plus de 20.000 ressortissants espagnols.

Amadéo Calzada donne des conférences dans les communes de la région toulousaine sur l’histoire de la République Espagnole et sur la tragédie de la guerre civile de 1936 à 1939. Il est le président de l’Association pour la récupération de la mémoire de l’exil des Républicains espagnols en France. A ce titre il a déposé de nombreux documents aux Archives Municipales de Toulouse.

Amadéo Calzada s’est marié en juillet 1954 avec Lidia Gaona, rapatriée d’Algérie.Ils ont une fille et deux Garçons.

Sources : Archives de l’Union Départementale FO de la Haute-Garonne ; entretien et propos recueillis par Georges Portalès en janvier et février 2013.

Georges Portalès

Toulouse le 25 février 2013