1909 - 1984 Elie OUSTEAU

, par udfo31

Né à Toulouse le 19 novembre 1909, Elie Ousteau fit ses études au lycée Berthelot, puis à l’Ecole des Ingénieurs des Arts et Métiers d’Aix-en-Provence.

Ingénieur Divisionnaire des Travaux Publics à la Direction Départementale de l’Equipement, il eut en charge la construction et l’entretien des pistes sur les aéroports de Blagnac et de Francazal .

Membre du parti socialiste SFIO, il fit partie, durant la guerre, du mouvement inspiré par Silvio Trentin (1), « Libérer et Fédérer » : Mouvement où l’on retrouve de nombreux syndicalistes.

Syndicaliste et Résistant, Il fut élu Conseiller Municipal de la ville de Toulouse sur la liste commune Républicaine des partis et mouvements de Résistance, en tant que représentant de la CGT, [ avant la scission ] : Il sera le deuxième adjoint du Maire Raymond Badiou, de 1945 à 1948 et il abandonnera ses activités politiques pour se consacrer à ses fonctions syndicales.

Responsable Régional la Fédération des Travaux Publics et des Transports, il fut aussi Secrétaire Départemental de la Fédération Générale des Fonctionnaires et Délégué élu à la Commission Nationale Paritaire au Ministère des Travaux Publics.

Elie Ousteau fut l’un des membres fondateurs de l’Union Départementale CGT-FORCE OUVRIERE de la Haute Garonne, réunis en assemblée constitutive le 19 décembre 1947, au café le Florida aux Arcades du Capitole.

Dans le domaine Social, Elie OUSTEAU fut Président du Conseil d’Administration de la Caisse Primaire Assurances Maladie de la Haute-Garonne de 1963 à 1984.

Elie OUSTEAU, chroniqueur, membre du comité de rédaction de la revue trimestrielle « Résistance R4 », nous raconte, avec force et détails, dans le numéro 8 de juin 1979 de cette revue, le rôle de la Résistance dans les usines d’aviation, il énumère les divers réseaux et leurs responsables mais aussi son vécu, il a écrit également un petit récit sur la création de l’Escadrille « Marcel Doret », as de l’aviation qui harcelèrent les troupes allemandes en repli sur la route de Montauban, les 19 et 20 août 1944 (2).

Elie OUSTEAU a établi avec Daniel LATAPIE, Résistant et Historien reconnu, la carte géographique de la Résistance de la Haute Garonne qui se trouve à l’entrée du Monument à la Gloire de la Résistance, Allées Frédéric Mistral, ainsi qu’au Musée de la Résistance et de la Déportation de Toulouse.

Durant l’occupation, gageons qu’à lui seul il était un super NAP –Noyautage de l’Administration Publique- Il nous raconte d’ailleurs comment avant l’arrivée des allemands, le 11 novembre 1942, il fit parti du groupe composé d’officiers d’aviations qui mirent à « l’abri » armes et même des éléments de petits avions, dans des fermes isolées de la Région. Elie OUSTEAU était :

o Chevalier de l’Ordre National du Mérite,

o Croix de Combattant Volontaire de la Résistance 1939-1945,

o Médaille d’Honneur Départemental et Communal,

o Médaille d’Honneur de l’Aéronautique.


Pages d’Histoire : Georges Portalès, Syndicaliste CGT-FO, Membre de l’Association pour les Etudes sur la Résistance Intérieure. Toulouse le 13 mai 2009 Sources : Archives UD Archives Départementales. georges.portales@numericable.fr


1/ Silvio Trentin, député italien opposé au fascisme de Mussolini s’exile à Toulouse en 1926. 2/ Les ouvriers de l’usine de la SNCASE à Toulouse, ceux de Morane Saulnier à Tarbes, mirent en état 25 Dewoitine D 520 neufs[…]« M.Segaut sut en même temps réunir le personnel : pilote et mécaniciens), constituant ainsi une unité de chasse prête à entrer en action ». Extrait page 9 résistance R4 N° 12 JUIN 1980.