1917 - 2006 Georges BOUQUIE

, par udfo31

Un article de la Dépêche du Midi, paru le 28 août 2006 lui rend hommage

« Une grande figure de l’humanisme vient de disparaître. Georges Bouquié était né à Toulouse le 15 janvier 1917. Il fit des études d’ébéniste avant la seconde guerre mondiale. Démobilisé en 1940, il entre immédiatement dans la Résistance sous le pseudonyme de « Georges » son second prénom qu’il conservera par la suite, le premier étant Roger. Il milite très activement au sein du Mouvement Ouvrier International(MOI). Il est secrétaire national de la Résistance.. A la Libération, il s’engage politiquement tout en poursuivant une activité professionnelle de représentant de fabrique. »

« Il adhère à Force Ouvrière en 1950, avec l’esprit du militantisme, très actif, qui l’anima toute sa vie durant. Passionné, entre autres, de formation professionnelle continue, il à été à l’origine de la création de l’AGEFOS ( Association de la Formation de Gestion de la Formation). Il était également administrateur du FONGECIF qui gère le congé individuel de formation et de l’ADEPFO (association de Développement des Pyrénées par la formation) dont il était administrateur. Georges Bouquié a obtenu l’Ordre National du Mérite pour ses actions dans la formation continue. il a été vice-président de l’URSSAF très longtemps et également administrateur de l’Assedic dont il a été président Un homme aux qualités de cœur indéniables qu’appréciaient tous ses amis et ils étaient nombreux, un homme attaché à la liberté d’où son engagement dans la Résistance puis après dans le syndicalisme. Pour lui, les mots camaraderie, solidarité et fraternité n’étaient pas vide de sens, il les vivait et ont guidé son action…. »

Notes de Georges Portalès

L’article de la Dépêche du Midi est très élogieux et justifié en ce qui concerne l’engagement de Georges Bouquié dans la vie sociale de notre cité, en revanche, Georges n’a jamais prétendu être un chef dans la Résistance.

Avec mon ami et camarade Georges Bouquié, nous avons été parmi les fondateurs du FONGECIF. C’est à l’occasion de multiples réunions et de repas de travail qui suivirent, qu’il me donna de nombreux détails sur son passé de Résistant : Il fit partie de la 35e Brigade Internationale commandée par Marcel Langer, lequel fut arrêté, condamné à mort et exécuté en juillet 43, à la prison Saint Michel, par un tribunal à la solde de l’envahisseur. Georges se mis alors sous les ordres de son ami, Albert Carovis, avec lequel il participa à la Libération de Toulouse le 19 août 1944.

De Georges, j’ai reçu le témoignage direct, d’une partie de l’histoire de la Résistance toulousaine : Georges n’a jamais prétendu être un responsable dans la Résistance ; par contre, il était un proche de Jean-Pierre Vernant dit « Berthier », chef départemental des FFI, d’Albert Carovis dit « Jean », président du Comité Départemental de Libération et de Serge Ravanel, chef régional des Forces Françaises de l’Intérieur : J’ai reçu sur ce point les témoignages de Georges Aybram et de Madeleine Milhale sa compagne. Par ailleurs, dans le livre de Louis Taudou, « Libérer Toulouse, vouloir vivre libre » préfacé par Serge Ravanel, l’on aperçoit Georges Bouquié, page 231, en compagnie de Maurice Thorez, alors secrétaire général du parti communiste.

Enfin, Madeleine, m’a indiqué que lors de l’inauguration du Monument de la Résistance et de la Déportation de Toulouse le 19 août 1971, Georges et Serge Ravanel s’étaient donnés l’accolade. Un autre témoignage vient conforter son engagement ; Georges Aybram, autre camarade Syndicaliste Résistant, m’a confirmé, dans un entretien vidéo d’octobre 2008, déposé aux archives de l’UD, que Georges Bouquié avait été un Résistant très actif : Il l’avait rencontré à plusieurs reprises, durant l’occupation, encompagnied’AlbertCarovis.

Georges Bouquié s’engagera dans le syndicalisme Force Ouvrière, en rejoignant son camarade, franc-maçon comme lui, Bernard Abadie qui fut secrétaire général de l’Union Départementale CGT-Force Ouvrière de la Haute-Garonne de 1948 à 1963. Georges Bouquié restera un exemple pour tous ceux qui l’ont connu.

Page d’Histoire : Georges Portalès, Membre de l’AERI –Association pour des Etudes sur la Résistance Intérieure. Toulouse le 30 octobre 2010

Sur Marcel Langer, lire le livre que lui a consacré Greg Lamazère ainsi que le guide historique des années noires de la Résistance« Toulouse mémoire de rues » d’Elérika Leroy,

http://www.toulouse.fr/c/document_library/get_file?uuid=47323571-df7c-4ac0-a673-da529c0d51bf&groupId=10128

1er MAI 1998

Sur la photo, Georges Bouquié au centre, à droite Henri Carrière, à gauche Georges Portalès, lors de la remise,, de la médaille commémorative du cinquantenaire de la création de la CGT-Force Ouvrière, par Joseph Bellanca, Secrétaire Général de l’Union Départementale de la Haute Garonne