EMPLOI LES JEUNES TRINQUENT A LA RENTREE

, par udfo31

Les 15-24 ans ne cessent de battre leurs propres records de chômage. Ils ont fourni de gros contingents lors des licenciements à la chaîne de l’été et voici qu’arrive la vague des nouveaux diplômés...

Le chômage des jeunes a atteint au deuxième trimestre le niveau record de 23,9%, une hausse de 5,1 points sur un an, selon l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), alors qu’ils sont encore quelque 600.000 à devoir arriver sur le marché du travail à l’occasion de la rentrée. Déjà à la fin de l’année dernière, la France se situait parmi les pays européens affectés des plus hauts taux avec 21,5% des moins de 25 ans à la recherche d’un emploi, soit plus du double de l’Allemagne (10,2%), selon les chiffres donnés en janvier par Eurostat, l’institut de statistiques de la Commission européenne. En fait, depuis le début des années 1990, le taux de chômage des moins de 25 ans n’est jamais descendu sous les 17%, selon le CSERC (Conseil supérieur de l’emploi, des revenus et des coûts). La France n’a d’ailleurs jamais vraiment brillé dans le domaine, figurant parmi les lanternes rouges européennes, avec la particularité de cumuler avec d’aussi mauvais résultats dans la catégorie senior.

« En temps de crise, historiquement, le chômage des jeunes augmente considérablement et très vite. Comme ils manquent d’expérience, ils ont souvent des contrats précaires, intérim ou CDD. Ce sont donc les premiers touchés en cas de ralentissement économique car un plan de licenciement coûte très cher », commente un chercheur de l’INSEE. De plus, moins de la moitié des jeunes au chômage perçoivent une indemnisation, contre 60% des demandeurs d’emploi. Au gouvernement on commence à s’inquiéter de cette situation potentiellement explosive qualifiée en juin d’“extrêmement préoccupante” par la présidente du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE), Mme Marie-Claire Carrère-Gée, qui a succédé à ce poste à M. Raymond Soubie, actuel conseiller présidentiel en matière sociale... Pour faire face, le RSA (revenu de solidarité active) pourrait, selon les révélations d’un quotidien économique, mercredi, être étendu aux moins de 25 ans. Qui pourraient le perdre s’ils refusaient trois offres d’emploi tout ce qu’il y a de plus raisonnables !