1945 - VARET Elizabeth

, par udfo31

Elizabeth Varet est née le 10 septembre 1945 à Lyon. Elle a 3 frères. Son père est professeur de philosophie à l’Université de Besançon. Sa mère a fait le conservatoire et est violoniste ainsi que diplômée en histoire et histoire de l’art. Elle travaille au CNRS dans le domaine de la bibliographie.

Ses parents ont participé à la Résistance dans la région lyonnaise. Sa tante fut arrêtée et torturée par la gestapo : Elle doit son salut à une intervention de la Résistance et trouva refuge en Suisse.

En 1950, la famille Varet s’installe à Sèvres dans la banlieue parisienne où les enfants seront scolarisés. En 1962 Elizabeth passe son 2ème baccalauréat à l’âge de 16 ans. Puis elle est intégrée Lycée Fénelon à Paris en classe préparatoire et obtient son premier diplôme universitaire, le CELG. C’est à cette époque qu’elle adhère à l’UNEF( l’Union Nationale des Etudiants de France).

Tout en poursuivant ses études, obtenant licence et maîtrise d’anglais à la Sorbonne, Elizabeth travaille 2 ans à l’étranger : un an en Angleterre et un an dans une université d’état aux USA. À son retour à Paris elle retrouve la Sorbonne où elle participera à la grève générale de mai 1968. Elle obtient son doctorat en juin 1969. Sa thèse concerne Wilfred Owen, poète pacifiste anglais mort à 25 ans en France en 1918 une semaine avant l’Armistice et dont les poèmes évoquent la brutalité et les horreurs de la guerre 14-18 à laquelle il a participé en tant qu’officier de l’armée anglaise.

Lauréate de l’agrégation en 1970, Elizabeth obtient son premier poste d’enseignante titulaire en anglais à l’Université de Toulouse-Mirail. Le reste de sa carrière universitaire se déroulera à l’Université Paul Sabatier à Toulouse, où elle participe à la création de l’UFR de Langues Vivantes dont elle fut la première directrice en 1972.

En 1984, Force Ouvrière présente pour la première fois une liste de candidats aux élections professionnelles des enseignants du supérieur. Cette liste obtient, contre toute attente, 30% des voix. C’est l’occasion pour Elizabeth de quitter la FEN qu’elle trouve enfermée dans un corporatisme étroit, pour adhérer à la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière où elle pourra s’exprimer librement et militer aux cotés de syndicalistes de l’ensemble du monde du travail, du secteur public comme du secteur privé.

Elizabeth prend alors contact avec Maurice Gendre, Secrétaire général, qui l’accueille et lui propose d’intégrer la Commission Exécutive de l’Union Départementale de la Haute-Garonne où elle sera élue lors du congrès de novembre 1984.

Elizabeth participe dès lors à la construction et au développement, avec Jean Claude Tarroux, Yannick Delpoux, Rachida Belouazza, de la Fédération de l’Enseignement de la Culture et de la Formation Professionnelle FO de la Haute Garonne.

Elle reçoit la médaille d’honneur de l’Union Départementale des mains de Marc Blondel, Secrétaire général de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière en 2004. Retraitée depuis fin 2007, elle poursuit son activité syndicale au sein de son syndicat le SNPREES FO.

Georges Portalès