AUGMENTATION DES TARIFS DU TGV LA SNCF EST EN RETARD D’UN TRAIN

, par udfo31

L’afoc réagit à l’annonce de l’augmentation des tarifs du TGV :

– 3,5 % en moyenne constitue une hausse largement supérieure au chiffre de l’inflation (1,6 % au 30 novembre 2008, en glissement annuel) tel que l’estime l’INSEE.

En outre, la SNCF annonce 1 milliard d’euros de bénéfices en 2008.

– Affirmer, comme il est précisé dans un communiqué, que l’entreprise « conserve l’ambition de préserver les petits prix » c’est recourir à un langage spécieux.

Les billets PREMS non-augmentés, ne représentent pas que des avantages. Faut-il rappeler qu’ils sont non-échangeables ni remboursables. Que dire également des prix cassés de dernière minutes, souvent inférieurs aux PREMS ?

La réalité est que la SNCF devient une entreprise comme les autres, elle s’éloigne de plus en plus du service public. On peut, bien-sûr, admettre la nécessité d’engager des investissements importants dans le ferroviaire, compte-tenu de la détérioration d’une partie de l’infrastructure, négligée durant des années. Mais la politique de conquête de marchés étrangers trouve-t-elle, pour autant sa justification économique ? Était-il nécessaire, par exemple, de procéder récemment à l’achat d’une compagnie italienne ?

On peut également relever, au passage, la politique incohérente de l’État qui, l’an dernier, a ponctionné la SNCF de 120 millions d’euros.

Enfin, invoquer la conjoncture économique comme justification de l’augmentation c’est être en retard d’un train.

A l’heure où les experts de toute tendance anticipent une conjoncture de récession et préconisent un retour à une vigoureuse intervention des pouvoirs publics, il est parfaitement illusoire et anachronique de s’en tenir à une gestion libérale traditionnelle.

C’est pourtant une recette de ce type, partout appliquée, qui nous a conduit à la crise abyssale à laquelle nous nous trouvons confrontées.